je continue ma saga DAKAR
sa sera un montage tranquillou pernardou
je pars du kit italeri
pour essayer d’arriver à ceci
l’histoire de cet équipage féminin
bonne lecture
Les premières éditions du Dakar ont vu leur caravane se remplir de véhicules plus surprenants les uns que les autres. En effet, les compétiteurs pouvaient donner libre cours à leur inventivité pour créer LE véhicule capable de la emmener jusqu'à Dakar, et pourquoi pas, les faire gagner.
Mais, lors de cette seconde édition, si on commence à voir des véhicules sortis des cerveaux de différents concepteurs (entre autres, on peut citer la R5 6x6 De Léotard ou bien la Sbarro Windhoud...), il existe une catégorie pour des véhicules eux-aussi atypiques, les véhicules d'époque...
Cette catégorie (qui disparaitra deux ans plus tard), appelée catégorie 5, regroupe tout véhicule de marque disparue et de type abandonné non coté à l'argus, qui est sorti depuis plus de 20 ans (avant 1960 donc, NDLR)).
Il n'y aura pas beaucoup de fous à tenter l'aventure à bord de tels véhicules...
Parmi eux, un équipage féminin prend l'option de partir à l'attaque du rallye à bord d'un véhicule bien plus connu pour le rôle majeur qu'il a joué pendant la seconde guerre mondiale plutôt que pour ses qualités de voiture de course, à savoir la fameuse Jeep.
Celle engagée par MIDLAND, et confiée à Corinne Coppenhague et Marie-Françoise Placq, n'est pas une Willys, mais une Hotchkiss qui porta le n°97 lors de ce Dakar 80.
Un article paru dans AutoVerte n°16 de Juillet 1980 raconte en détail cette aventure. Nous l'avons numérisé afin de pouvoir le livrer à ceux qui ne le connaissent pas. Nous y ajouterons quelques photos de cette épopée collectées au fur et à mesure de nos différentes quêtes...
Voici donc le premier épisode de:
...La belle et la Jeep.
En choisissant le Jeep, Corinne Koppenhague avait en fait choisi la simplicité mécanique et il n'était donc pas question de réaliser un prototype à silhouette MB. D'ailleurs la décision d'engager cette Jeep fut très tardive et il n'était guère temps de se lancer dans de périlleuses modifications. Corinne et son sponsor Midland firent donc l’acquisition d'une Hotchkiss M 201 de 1960, transformée de 24 en 12 V. Le moteur fut refait, les lames maîtresses renforcées et des amortisseurs De Carbon remplacèrent avantageusement ceux d'origine. Les arbres de roue et les roulements de roue étaient neufs et afin d’accroître l’autonomie, la Jeep reçut, sous le siège passager, un deuxième réservoir d’essence. Malheureusement si la capacité totale avec un jerrycan de secours devait atteindre environ 120 i, il y avait toujours 20 l d’inutilisable à cause d'un mauvais branchement.
Il n'était pas question de faire 10 000 km avec des sièges d’origine et Corinne adapta donc des sièges de Toyota Land Cruiser avec housse baquet. Enfin les pneus étaient des Kléber TRT de 650 X16 (ceux de l'armée). Malgré toutes les misères qu’elles devaient théoriquement endurer de l’avis général, Corinne a agréablement été surprise par le «confort » de sa Jeep : les pneus radiaux (toujours gonflés à 2,2 kg), les amortisseurs De Carbon et les nouveaux sièges rendaient la voiture presque confortable, en tout cas, dixit Corinne, bien autant qu’une Toyota!
On lui avait également prédit une vitesse de pointe n’excédant pas 80 km/h et une consommation astronomique. En fait, la Jeep roulait à 115 maxi sur route et à 100 sur pistel Pas si mal, non, pour une ancêtre ! Quand à la consommation, elle était de 13 l en moyenne mais pouvait atteindre 25 l dans le sable, ce qui est relativement peu. Bref, beaucoup de bonnes surprises pour Corinne qui découvrait donc une voiture légère, facile à conduire et qui passait partout sans problème malgré la puissance modeste. Elle ne passa qu'une seule fois les vitesses courtes, dans l’avant-dernière spéciale, dite de la voie ferrée, aux redoutables bancs de sable.
Ces aspects prometteurs ne signifiaient cependant pas une course sans histoires...
Bien au contraire ! Cette chevauchée de Paris à Dakar ne fut en fait qu’une longue série de déboires mécaniques. Ceux-ci ne mettent pas en cause la Jeep par elle-même mais la préparation hâtive imposée par l'échéance du 1er janvier.
Tant qu'on a la santé!
Les malheurs de Corinne et de sa coéquipière Marie-Françoise Placq commencèrent dès la sortie de Paris. Une jante avant qui se découpe autour des boulons, mais surtout d’incessants problèmes électriques: la batterie se vide constamment car la dynamo ne charge pas. Tout cela, dans le contexte d’une traversée de la France effectuée en deux jours et une nuit sous la pluie et la neige, n'a rien de réconfortant !
A Sète, des amis de Corinne découvrent que l’ampèremètre est branché en voltmètre et que la dynamo et le régulateur sont grillés. En Algérie (entre 0 et moins 10° le matin), la voiture ne démarre pas à l'aube car le fil reliant la batterie au démarreur est d’une section trop faible. Avec des pinces crocodile tout revient dans l’ordre… Ensuite les joints spi de pont AR se mettent à fuir mais le sable heureusement colmate...
La suite des aventures de cette Jeep n°97 lors de cette édition du Dakar...
"A partir de Reggane, ça se complique car l'allumeur est complètement décalé. La voiture hoquète et se traîne lamentablement et pour couronner le tout, elle s'arrête. Voilà les deux filles en plein désert à la recherche de la panne. Surprise, la pompe à essence mécanique ne marche plus.
JL Roy, un journaliste de Moto Revue, qui passait par là lui monte une pompe à essence électrique. Victoire, ça repart, pas pour longtemps car le ressort de masselottes de l’allumeur se détache. La nuit tombe dans ce sinistre désert et les deux filles s'apprêtent à bivouaquer. Heureusement, quelques concurrents encore plus attardés passent encore et parmi eux, un side-car dont un des équipiers remet le ressort en place.
L’aventure recommence mais le filtre décanteur est bouché. La panne trouvée, les filles nettoient le fameux filtre puis après 2500 km au total, les bougies neuves renoncent l Changement de bougies mais soudain plus de son ni d’image. Un court circuit ! Corinne inspecte chaque fil centimètre par centimètre et retrouve enfin le fil coupable.
A Bordj, la pompe à essence électrique tombe elle aussi en panne. Heureusement l’assistance des camions Sonacome est là et une nouvelle pompe est mise en place. En route donc vers Tessalit où une prise d'air à un branchement du réservoir oblige à passer la nuit. L’équipage y retrouve par 3 bordelais, Papy Franck, Jean-Christophe Henry et Patrick Deschamps qui apportaient hors rallye 200 kg de médicaments offerts au docteur Etienne de l'hôpital de Gao par le labo où bossait la fille d'André Costa (Rédac chef de l’Autojournal et concurrent sur la CX n°114)....Se retrouvent également sur place des motards comme Baudouin d’Aboville ou Gérard Paineau, toujours en course mais qui font halte à Tessalit.
La nuit permet donc d’effectuer de nouvelles réparations, de se reposer un peu sur une terrasse de case et de pouvoir repartir au petit matin. Par contre, cette fois, la co-équipière de Corinne est à bout de forces et de nerfs et décide d’arrêter…Elle déclare forfait, ce qui implique forcément l’abandon sportif de la petite Jeep n°97.
Corinne continue donc seule avec un moteur qui commence à chauffer mais réussit à rejoindre Gao dans l’après-midi. Normal... le radiateur n'avait pas été détartré ! De toute façon, le manomètre de température d'eau, écœuré par tant de mépris s’arrête de fonctionner...
Il n’est plus question de s’aventurer toute seule vers Mopti et Corinne descend donc sur Niamey avant de remonter sur Bamako. Petit problème de pompe à essence mais c’est presque de la routine !!
En fait, la soudure qui tient le fil de masse se dilate à chaud. Quand la piste est belle, le courant ne passe plus mais dès qu’il y a des trous et des bosses, ça fonctionne l Il faudra un bon bout de temps pour mettre en évidence cette subtilité. Bamako-Kayes par le train (Sabine a demandé aux « hors-course » de ne pas prendre la piste), puis Kayes-Dakar par la piste.
La plage de Dakar est magnifique mais vlan, première crevaison alors que la marée monte. Réparation et de l’eau jusqu’à mi-roues, la Jeep repart pour enfin atteindre le bout de ce rallye.
Bilan mécanique à Dakar : un amortisseur avant fuit légèrement, un roulement de roue avant est à changer, le ressort compensateur de lames AV gauche est cassé, des boulons desserrés ici et là, un porte jerrycan dessoudé et un moteur d'essuie-glace à changer.
L’an prochain, Corinne Koppenhague est bien décidée à remettre ça avec la même voiture bien sûr, mais revue et corrigée et peut-être même équipée d’un nouveau type de moteur ! "
On le sait maintenant, Corinne a remis ça...mais pas avec la même voiture.
Par contre, elle est restée fidèle à ses sponsors (MIDLAND et Jeep BOUCHER) et est repartie sur une Jeep CJ, accompagnée de Anne béatrice DEL POZO....Mais ceci est une autre histoire...
préparation des pièces
mise en apprêt et peinture
création des arceaux avant et arrière réalisé en baguette evergreen de 1.6 mm