Jenson Alexander Lyons Button , né le 19 janvier 1980 à Frome dans le Somerset, est un pilote automobile britannique. Il court en championnat du monde de Formule 1 depuis la saison 2000 et a été sacré champion du monde en 2009 au volant d'une Brawn-Mercedes. Il court actuellement au sein de l'écurie McLaren Racing.
Jenson Button adopte un style de pilotage doux, préférant la finesse à l'agressivité, ce qui lui permet d'optimiser la gestion de ses pneumatiques et de tirer parti des conditions climatiques difficiles .
Biographie
1988-1997 : les débuts en sports mécaniques
Jenson Button, dont les parents divorcent alors qu'il est âgé de sept ans, est l'unique garçon d'une famille de quatre enfants. Son père, John Button, vendeur de voitures d'occasion, est un ancien pilote britannique de Rallycross des années 1970 qui a notamment affronté en compétition Franz Wurz, le père d'Alexander Wurz qui deviendra lui aussi pilote de Formule 14. Jenson, confié à la garde de son père les week-ends, est encouragé par celui-ci à pratiquer les sports mécaniques.
Il débute en minimoto puis passe au karting à l'âge de huit ans5. Ses premiers résultats s'avérant probants, John épuise les maigres économies familiales pour engager son fils dans de multiples compétitions locales. En 1989, il remporte le championnat British Super Prix et l'année suivante termine vice-champion britannique des cadets6.
En 1991, pour sa première saison complète en karting, Jenson remporte le titre de champion cadet de Grande-Bretagne en réalisant un grand chelem en remportant l'ensemble des six courses du championnat. La même saison, il remporte également le championnat British Open en réalisant un nouveau grand chelem avec trente-quatre victoires de catégorie7. En 1992, Jenson passe en catégorie Junior et triomphe en championnat TKM et au British Open. L'année suivante, il devient champion junior RAC et remporte pour la troisième fois le British Open8.
C'est en karting que le style de pilotage coulé de Button, qui deviendra sa marque de fabrique, se forge sous les conseils de Paul Lemmens (patron de l'écurie GKS) qui lui fait remarquer que son pilotage est encore trop saccadé et manque d'efficacité9.
À partir de 1994, Button s'engage dans des compétitions européennes tout en continuant à participer aux championnats britanniques. Il remporte ainsi deux épreuves du championnat ICA Senior d'Italie, championnat qu'il remporte en 1995, saison qui le voit pointer au rang de vice-champion du monde de Formule A en karting. En 1996, Button décroche la troisième place des Championnats du Monde et d'Amérique ainsi que la cinquième place du championnat européen en catégorie Super A. Il devient champion d'Europe en catégorie Super A en 199710 en remportant quatre victoires.
1998-1999 : Formule Ford puis Formule 3
Fort de son titre de champion d'Europe de karting, Jenson Button accède au sport automobile en 1998. Dès sa première saison, il remporte, au sein de l'écurie Haywood, le championnat de Grande-Bretagne de Formule Ford 1600, le Formula Ford Festival de Brands Hatch, le McLaren Autosport BRDC Award et devient vice-champion d'Europe de Formule Ford 160011.
Alors que ses ressources financières sont au plus mal, les 50 000 livres sterling du trophée McLaren lui permettent de passer en championnat britannique de Formule 3 dès 1999 au sein de l'écurie française Promatecme. Avec deux victoires, il termine le championnat à la troisième place finale12. Il se fait également remarquer par sa belle seconde place au sélectif Grand Prix de Macao de Formule 3. Grâce à ses bonnes performances en Formule 3, Button remporte en fin d'année le McLaren Young Driver Award, une récompense attribuée par un collège de spécialistes au meilleur espoir du sport automobile britannique. Cette récompense lui permet d'effectuer ses premiers tours de roue en Formule 1, sur la McLaren-Mercedes championne du monde13 et plusieurs écuries de Formule 3000 comme SuperNova et Fortech le convient à des séances d'essais pour signer un éventuel contrat de pilote titulaire en 200014.
Peu de temps après, en décembre à Barcelone, il est convié à une séance d'essais par l'écurie française Prost Grand Prix. Jenson Button fait forte impression en réalisant des temps plus rapides que ceux des pilotes titulaires Jean Alesi et Nick Heidfeld15. Les prestations de Button sur la Prost attirent l'œil de l'équipe Williams, qui à son tour propose un test au jeune espoir britannique en janvier 2000. Jenson Button est initialement mis en concurrence avec Bruno Junqueira pour le poste de pilote essayeur. Finalement, il est titularisé pour la saison 2000 aux côtés de Ralf Schumacher16.
Cette titularisation interpelle les habitués des paddocks de Formule 1 qui se montrent sceptiques face à l'engagement d'un pilote de vingt ans avec une très faible expérience du sport automobile (seulement une saison de Formule Ford, et une saison de Formule 3). Frank Williams semble néanmoins sûr de son recrutement puisqu'il fait signer à Button un contrat à long terme .
2000 : débuts réussis en Formule 1 chez Williams
La Williams FW22 des débuts en championnat du monde
Jenson Button apaise rapidement les craintes le concernant en montrant d'indiscutables qualités au volant de la Williams FW22. Il marque ses premiers points dès son second départ en Formule 1 à l'occasion du Grand Prix du Brésil où il se classe sixième après s'être élancé de la neuvième place sur la grille18.
Il entre à nouveau dans les points peu après pour son Grand Prix national où il termine cinquième après une belle qualification en troisième ligne19. Après un passage à vide de plusieurs courses, il retrouve le chemin des points en Autriche puis dès la course suivante en Allemagne où il se classe cinquième20 puis quatrième21.
Même si, sur l'ensemble de la saison, il est dominé par son coéquipier Ralf Schumacher qui inscrit un total de 24 points (grâce à huit arrivées dans les points dont trois podiums22), Button réalise des performances remarquées sur les circuits considérés comme les plus sélectifs du calendrier comme Spa-Francorchamps et Suzuka où il décroche deux nouvelles cinquièmes places23,24.
Pour sa première saison en Formule 1, Button se classe à la huitième place du championnat du monde25 avec douze points inscrits en six occasions et devient, à 20 ans 2 mois et 7 jours, le plus jeune pilote à marquer des points au championnat du monde de Formule 126.
Revenant sur son début de carrière, le pilote nuance ses performances en déclarant qu'elles n'étaient pas entièrement de son fait : il avoue en effet son manque cruel d'expérience de la Formule 1 et une préparation physique et mentale inexistante. Le fait de conduire une monoplace performante au sein d'une écurie bien aguerrie a contribué à sa réussite, d'autant plus que ses erreurs lui étaient pardonnées et mises sur le compte de sa jeunesse27.
2001-2002 : passage difficile chez Benetton et Renault
Malgré ses bons débuts chez Williams, Button n'est pas en mesure de conserver sa place dans l'écurie britannique en 2001 en raison de la politique de Frank Williams qui a multiplié les contrats avec de nombreux pilotes en verve dans les différents championnats automobiles mondiaux. Frank Williams a en effet signé un contrat avec Alessandro Zanardi, double champion du monde de CART, et un contrat à long terme avec Juan Pablo Montoya, second du championnat intercontinental de F3000 en 1997 et pilote-essayeur en Formule 1 en 1998. Au jeu des chaises musicales où Zanardi en Formule 1 en 1999 laisse sa place à Montoya en CART jusqu'en 2000 où il est appelé en Formule 1 par Williams, Button est le grand perdant.
Bien que sous contrat avec Williams, Button est prêté à Benetton Formula, entretemps devenue propriété de Renault. Jenson Button se trouve confronté à la difficile mise au point de la Benetton B201 qui reçoit un inédit moteur V10 Renault Sport à angle extra large qui se révèle très complexe à mettre au point et moins puissant que ses concurrents. Button apparaît souvent dépassé par les événements et se fait largement dominer par son coéquipier Giancarlo Fisichella. Il termine dix-septième du championnat avec deux points.
Jenson Button conserve son volant pour la saison 2002 alors que l'équipe Benetton est rebaptisée Renault F1 Team. Bien que régulièrement dominé en vitesse pure par son nouvel équipier Jarno Trulli, il montre de belles qualités de finisseur en course et termine à la septième place du championnat. Bien que la côte de Button reparte à la hausse, il ne peut conserver son volant chez Renault, la direction sportive de l'écurie française préfèrant le remplacer en 2003 par le pilote-essayeur Fernando Alonso.
2003-2005 : l'éclosion chez British American Racing
Button trouve refuge en 2003 dans l'équipe British American Racing-Honda. Malgré la compétitivité moyenne de sa BAR 005, et également un gros accident lors des essais du Grand Prix de Monaco qui l'oblige à déclarer forfait pour la course, Button parvient à transformer sa saison en succès d'estime en prenant l'ascendant sur son coéquipier Jacques Villeneuve. Avec deux quatrièmes places comme meilleur résultat (en Autriche et au Japon), il termine la saison à la neuvième place du championnat avec dix-sept points.
En 2004, toujours chez BAR, il met à profit la nette progression de son écurie pour enfin se battre régulièrement pour les premières places. En Malaisie, il décroche le premier podium de sa carrière puis, à Imola, sa première pole position. Il termine le championnat à la troisième place finale, derrière les pilotes Ferrari Michael Schumacher et Rubens Barrichello, en totalisant dix podiums et quatre-vingt-cinq points, son meilleur résultat jusqu'alors.
Malgré l'excellent niveau de performance atteint par son équipe, Button agite le marché des transferts au cœur de l'été en annonçant de manière surprise en août 2004 son transfert chez Williams-BMW à compter de la saison 2005. Ce contrat immédiatement dénoncé par les dirigeants de BAR, qui arguent que Button doit encore honorer une saison supplémentaire chez eux. Cette version est contestée par Button et Williams, pour lesquels il existait une clause dans le contrat liant Button à BAR-Honda permettant au Britannique de partir dès la fin 2004. C'est le début de ce que la presse spécialisée ne tarde pas à appeler le Button-gate. L'affaire est tranchée au mois d'octobre par le FIA Contract Recognition Board (ou Bureau de Reconnaissance des Contrats de la FIA) qui donne raison à BAR et oblige Button et Williams à repousser à 2006 leurs retrouvailles.
En 2005, après un début de saison difficile marqué par sa disqualification au Grand Prix de Saint-Marin et l'exclusion de son équipe pour deux courses en raison d'une tricherie avérée, Button se montre à son avantage lors de la deuxième moitié de saison et termine, à partir du Grand Prix de France, dix fois consécutivement dans les points. Il obtient deux podiums en Allemagne et en Belgique et réalise sa seconde pole position au Canada. Il termine neuvième du championnat avec trente-sept points.
Malgré une saison en demi-teinte, Button exprime le désir de rester chez BAR que Honda est sur le point de racheter plutôt que d'honorer son contrat avec Williams, lâché par BMW, signé un an plus tôt. C'est le deuxième Button-gate qui, contrairement à l'année précédente, se règle à l'amiable entre BAR-Honda et Williams, Williams renonçant en effet à la venue de Button en échange d'une contrepartie financière.
2006-2008 : le doute chez Honda Racing F1 Team
Button débute la saison 2006 au sein de l'écurie désormais rebaptisée Honda Racing F1 Team, aux côtés d'un nouveau coéquipier brésilien, Rubens Barrichello, en provenance de Ferrari. Les essais hivernaux prometteurs au cours desquels les Honda réalisent des temps comparables à ceux des Renault et des Ferrari, sont porteurs de grands espoirs pour Button qui peut ambitionner d'obtenir sa première victoire et lutter pour le titre mondial.
Ses espoirs sont rapidement douchés car Honda s'enfonce au fil des courses dans une crise sportive et technique au cours de laquelle Button ne se montre pas sous son meilleur jour puisqu'il est de plus en plus souvent dominé par Barrichello. Lors du premier Grand Prix de la saison, à Bahreïn, il se qualifie troisième et termine quatrième.
En Malaisie, il signe son premier podium de la saison, le premier d'une Honda depuis 1968, après être parti en première ligne. En Australie, il obtient la pole position, mène les trois premiers tours de l'épreuve puis occupe la cinquième place quand son moteur casse en vue de l'arrivée. Après la onzième manche de la saison, Button pointe en huitième position avec seize points, comme son coéquipier Barrichello.
À partir du Grand Prix d'Allemagne, que Button termine à la quatrième place, Honda et Button font leur retour au premier plan. Ce retour en forme se concrétise le 6 août 2006, à l'occasion du Grand Prix de Hongrie où, parti de la quatorzième place à la suite d'une pénalité aux essais due à une casse moteur, Button revient rapidement aux premières places grâce à la pluie. À l'issue de la dernière salve de ravitaillements, il se hisse à la première place de l'épreuve, qu'il remporte, obtenant sa première victoire en Grand Prix pour son 113e départ. Lors des cinq dernières épreuves, il ne quitte plus les cinq premières places et termine troisième du Brésil, dernière manche de l'année. Il termine sixième du champiopnnat du monde avec 56 points.
La saison 2007, que Jenson dispute encore chez Honda Racing F1 Team aux côtés de Rubens Barrichello, vire à la catastrophe puisqu'il doit attendre la huitième épreuve de la saison, en France à Magny-Cours, pour marquer son premier point et le premier de l'écurie, en terminant huitième. Il réalise son meilleur résultat en fin de saison sous la pluie lors du Grand Prix de Chine, qu'il achève en cinquième position. Il termine quinzième avec six points, ayant inscrit tous les points de Honda en 2007.
Toujours chez Honda en 2008, il met à profit les légers progrès de son écurie attribués en partie à l'arrivée fin 2007 de l'ingénieur Ross Brawn pour réaliser des performances en hausse, ponctuées notamment par les trois points de la sixième place à l'issue du Grand Prix d'Espagne. Mais le reste de la saison, il lutte en fond de grille et est parfois dominé par son équipier Rubens Barrichello. Il termine dix-huitième du championnat avec trois points, son pire classement depuis le début de sa carrière.
2009 : la consécration chez Brawn GP
Button au volant de la Brawn lors du Grand Prix de Turquie 2009.
Le 5 décembre 2008, à la suite de l'annonce par Honda de son retrait de la Formule 1, l'avenir de Jenson Button en Formule 1 est un temps menacé. Après avoir consenti une forte baisse de son salaire, il conserve sa place au sein de la structure de Brackley, rebaptisée Brawn GP Formula One Team après son rachat par Ross Brawn.
Dès le premier Grand Prix de la saison, il décroche la pole position devant son coéquipier Rubens Barrichello et gagne le premier Grand Prix de la saison devant lui. En Malaisie, il sort vainqueur d'une course difficile disputée sous la pluie et arrêtée au trente-et-unième des cinquante-six tours. Le 19 avril 2009, en Chine, s'il ne peut empêcher Sebastian Vettel de s'imposer, il termine sur la troisième marche du podium. À Bahreïn, Barcelone et Monaco, il signe trois nouvelles victoires et peut légitimement prétendre à la couronne mondiale.
En Turquie, Button laisse la pole position à Vettel mais l'accompagne en première ligne. Après une erreur de Vettel dans le premier tour, Button prend la tête de l'épreuve et signe sa sixième victoire de la saison en sept départs, ce qui lui permet de mener le championnat avec 26 points d'avance sur son coéquipier qui est également son plus proche rival. La suite de la saison est plus difficile puisqu'il est dominé par Vettel, son principal rival au championnat, et Barrichello, son coéquipier qui signe deux victoires à Valence et à Monza. En Italie, Button décroche la deuxième place, remontant ainsi sur le podium après une diète de cinq Grands Prix. Il aborde ainsi le Grand Prix du Japon avec 15 points d'avance au championnat sur Rubens Barrichello à trois Grands Prix du terme de la saison. Il s'y classe huitième derrière le Brésilien, lui cédant ainsi un point. La bonne opération est pour Vettel qui gagne la course et revient à seize points du pilote anglais.
Le 18 octobre 2009, à l'issue du Grand Prix du Brésil, il est sacré champion du monde de Formule 1, en terminant cinquième de la course, alors que ses rivaux pour le titre, Rubens Barrichello (huitième) et Sebastian Vettel (quatrième), marquent un nombre insuffisant de points pour espérer le rattraper lors du dernier Grand Prix. Il termine le dernier Grand Prix de la saison à la troisième place.
2010 : arrivée chez McLaren
Jenson Button devant son coéquipier au Grand Prix du Japon 2010
Le 18 novembre 2009, Jenson Button signe chez McLaren28. Lors du Grand Prix inaugural, à Bahreïn, il se classe septième alors que son coéquipier Lewis Hamilton monte sur la troisième marche du podium. Le 28 mars, lors du second Grand Prix de la saison en Australie, il remporte la victoire, sa seconde consécutive à l'Albert Park. Lors du Grand Prix de Malaisie, il termine huitième de l'épreuve après être parti en fond de grille. En Chine, Button remporte sa seconde victoire de la saison et prend la tête du championnat qu'il conserve en terminant cinquième en Espagne. Il abandonne à Monaco, où il avait gagné l'année précédente, à cause d'une erreur de ses mécaniciens ayant entrainé une surchauffe moteur, perdant ainsi la tête du championnat. En Turquie, profitant de l'accrochage entre les deux Red Bull en tête, il se classe second derrière son coéquipier et remonte à la seconde place du championnat. Il termine à nouveau second au Canada, à nouveau derrière son coéquipier, puis termine troisième en Europe. À Silverstone, parti de la quatorzième position, il termine au pied du podium.
La suite de la saison s'avère plus difficile avec des résultats plus faibles, notamment une huitième place en Hongrie. L'espoir revient au Grand Prix de Belgique lorsque, après un très bon départ, il est deuxième derrière son coéquipier. Cependant, Sebastian Vettel l'accroche alors qu'il essayait de le dépasser et Button abandonne. Lors du Grand Prix d'Italie, deux semaines plus tard, qualifié en première ligne (son meilleur résultat à ce stade de la saison), Button prend un très bon départ et se retrouve en tête au premier virage devant le poleman Fernando Alonso. Cette course-poursuite entre les deux hommes dure pendant 37 tours puis, à la faveur d'un changement de pneumatiques, Alonso passe en tête de la course, Button terminant second.
Le 6 novembre 2010, en marge du Grand Prix du Brésil, Jenson Button, accompagné de son père John, de son physiothérapeute Mike Collier et de son manager Richard Goddard, est la cible, à Sao Paulo, d'une attaque par six hommes armés de mitraillettes alors qu'il se rendait à son hôtel après avoir quitté le circuit d'Interlagos. Son chauffeur, un policier, a su se frayer un chemin dans le trafic en percutant plus de cinq voitures afin d’éviter les assaillants29. Lors de cette manche que Button termine cinquième et n'est plus en mesure de devenir champion. Lors de la dernière course de la saison, à Abou Dhabi, après avoir attendu le plus possible pour changer de pneus, il termine troisième derrière son coéquipier et se classe cinquième du championnat du monde.
2011 : vice-champion du monde
En 2011, après des essais hivernaux difficiles au volant d'une monoplace lente et peu fiable, Jenson Button arrive à Melbourne dans l'expectative. Or McLaren a réalisé d'importants changements sur la MP4-26 et Button se qualifie en quatrième position du Grand Prix inaugural. Il est néanmoins dominé par Lewis Hamilton, écope d'un drive-through pour avoir dépassé Felipe Massa en coupant un virage et termine la course en sixième position.
En Malaisie, mettant à profit sa bonne gestion des pneumatiques, il termine second derrière Sebastian Vettel. En Chine, Button se qualifie sur la première ligne aux côtés de Sebastian Vettel. Longtemps troisième en course, il rate un arrêt au stand en stoppant dans le stand Red Bull et termine la course quatrième après s'être fait dépasser par Mark Webber dans les derniers tours. En Turquie, sa stratégie osée de gestion des pneumatiques ne fonctionne pas comme souhaité et il doit se contenter de la sixième place. Après quatre Grands Prix, Jenson Button pointe à la quatrième place du championnat du monde avec 47 points de retard sur Sebastian Vettel.
En Espagne, après un mauvais départ qui le relègue à la dixième place dès le premier tour, il se classe troisième derrière Lewis Hamilton et Sebastian Vettel, à nouveau grâce à une bonne gestion de ses pneumatiques. À Monaco, Jenson Button part depuis la deuxième place sur la grille et, à moins de dix tours de l'arrivée, il est revenu sur Fernando Alonso et Sebastian Vettel : les trois pilotes se tiennent en moins d'une seconde mais Button a l'avantage d'avoir les pneus les plus neufs. Un carambolage à la chicane de la Piscine entraîne l'arrêt anticipé de la course, Vettel l'emporte donc devant Alonso et Button.
Au Canada, Jenson Button, septième sur la grille de départ, connaît une course mouvementée dans des conditions très changeantes : après cinq arrêts aux stands, un accrochage avec son coéquipier Lewis Hamilton au septième tour, un accrochage avec Fernando Alonso au trente-septième tour, et un drive-through pour avoir roulé trop vite derrière la voiture de sécurité au treizième tour, il pousse Vettel à la faute dans le dernier tour et s'impose après une remontée depuis la dernière place, ce qui lui permet de pointer à la deuxième place du championnat du monde, derrière Vettel.
Les trois courses suivantes sont moins prolifiques pour le pilote britannique : à Valence, il se qualifie sixième et termine la course à la même place. À Silverstone, il abandonne pour la première fois de l’année après la perte d'une roue à la suite de son dernier arrêt aux stands. En Allemagne, il abandonne à nouveau à cause d'un problème hydraulique.
À l'occasion de son deux centième Grand Prix, en Hongrie, dans des conditions humides, il décroche la onzième victoire de sa carrière après une passe d'armes avec son coéquipier Lewis Hamilton. En Belgique, il décroche une troisième place après s'être élancé de la treizième position sur la grille de départ. En Italie puis à Singapour, il finit deuxième derrière Sebastian Vettel. Il reste alors le seul pilote en dehors de Vettel à pouvoir être titré.
Au Japon, comme pour célébrer sa prolongation de contrat avec McLaren-Mercedes, il remporte sa troisième victoire de la saison, la douzième de sa carrière, mais ne peut empêcher Sebastian Vettel de conquérir le titre. À quatre Grands Prix de la fin de la saison, Jenson Button est deuxième du championnat avec 210 points, huit de plus que son poursuivant Fernando Alonso et trente-deux de plus que son coéquipier Lewis Hamilton. En Corée du Sud, il finit au pied du podium après s'être qualifié en troisième position. En Inde, quatrième sur la grille, il double Fernando Alonso et Mark Webber dès le départ et se classe deuxième de la course derrière Sebastian Vettel. À Abou Dabi, troisième sur la ligne de départ, il termine à la même place après une course rendue difficile par un dysfonctionnement de son système de récupération de l'énergie cinétique. À Interlagos, il termine troisième après être parti de cette même position. Jenson Button boucle la saison 2011 avec huit podiums lors des neuf dernières courses, et obtient le titre de vice-champion du monde.
2012 : Troisième saison chez McLaren-Mercedes
Jenson Button se qualifie deuxième en Australie, juste derrière son coéquipier Lewis Hamilton. Il prend un meilleur départ et s'empare de la tête de la course dès le premier virage. Une habile gestion de ses pneumatiques lui permet remporter sa première victoire de la saison devant Sebastian Vettel30. En Malaisie, les McLaren monopolisent à nouveau la première ligne, Button partant en deuxième position. Au quinzième tour, alors qu'il occupe la treizième place, il percute la HRT de Narain Karthikeyan, ce qui l'oblige à rentrer au stand pour changer son aileron avant. Reparti vingt-et-unième, il termine quatorzième de l'épreuve et rétrograde ainsi à la troisième place du championnat.
En Chine, il se qualifie cinquième à la suite de la pénalité de son coéquipier Hamilton et termine second de la course. À Bahrein, malgré une course solide, il abandonne au cinquante-cinquième tour à cause d'une rupture d'échappement. En Espagne, il se classe neuvième, juste derrière son coéquipier. À Monaco, il se qualifie à la treizième place puis abandonne en course à la suite d'un accrochage avec Heikki Kovalainen. Lors du Grand Prix du Canada, il s'élance dixième et termine seizième à un tour de son coéquipier qui remporte l'épreuve. En Europe, il se qualifie à la neuvième place et termine huitième de la course. Lors de son Grand Prix national, il se qualifie à la seizième place, sa pire position depuis 200831. Le lendemain, il termine dixième tandis que son coéquipier est huitième.
Les choses s'arrangent en Allemagne où il se qualifie sixième et termine troisième avant de gagner une place sur tapis vert à la suite d'une pénalité de vingt secondes infligée à Sebastian Vettel pour l'avoir dépassé hors-piste. En Hongrie, il se qualifie quatrième et termine sixième alors que son coéquipier s'impose après avoir obtenu la pole position. À l'occasion du Grand Prix de Belgique, il réalise sa première pole position de la saison, sa première depuis 2009, sa première en Belgique et sa première pour le compte de l'écurie McLaren Racing. Le lendemain, il mène le Grand Prix de bout en bout et s'impose pour la quatorzième fois de sa carrière.
En Italie, Jenson réalise le deuxième temps des qualifications derrière son coéquipier mais le lendemain il abandonne la course alors qu'il était deuxième. Lors du dernier Grand Prix de la saison, à Interlagos, il est à nouveau second en qualification, derrière son coéquipier Lewis Hamilton. Il termine l'année comme il l'a commencée, par une victoire qui lui permet de ravir la cinquième place du championnat du monde à Mark Webber avec 188 points.
Résultats en championnat du monde de Formule 1
13 saisons en championnat du monde
1 titre de champion du monde en 2009
230 départs en Grands Prix
15 victoires
1001 points marqués
8 pole positions
7 meilleurs tours en course
49 podiums
59 abandons
Débuts en Formule 1 : le 12 mars 2000 au Grand Prix d'Australie, à Melbourne – abandon au 46e tour.
Première pole position : le 25 avril 2004 au Grand Prix de Saint-Marin, sur le circuit Dino et Enzo Ferrari.
Première victoire : le 6 août 2006 au Grand Prix de Hongrie, sur le Hungaroring, pour son 113e départ.